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Nous avons cherché à connaître le chemin que parcourait une revendication depuis sa création jusqu’à son acceptation. Ce chemin dépend en fait du type de revendication émise : pour tout ce qui s’agit des revendications salariales, le cas est particulier car les négociations se font de manière intersyndicale, ce n’est pas une revendication propre à un seul syndicat, mais c’est l’affaire de toute l’entreprise. Dans ce genre de revendication, M.Géry nous a expliqué que, dans un premier temps, il « consulte sa base », puis il faut signaler à la direction ses propositions, ses réclamations. Pour lui, cette dernière « n’est jamais bien d’accord », mais les négociations conduisent généralement à un compromis. Si ce n’est pas le cas, lorsque la CFDT veut faire une revendication, cette dernière prend une forme écrite et est adressée à la direction. La revendication pourra donc être négociée au sein du comité d’entreprise, mais les décisions appliquées en cas de refus ou autre sont prises à la section CFDT.
Il arrive que les salariés de l’entreprise se mettent en débrayage ou en grève si les syndicats n’obtiennent pas ce qu’ils désirent, ou que ce n’est pas suffisant et que le dialogue est fermé avec la direction ou qu’il n’aboutit pas. Suite à ces « rapports de force », le dialogue est reconsidéré et la direction et les syndicats tentent de trouver un compromis raisonnable pour les deux parties. Ce compromis raisonnable est dans l’intérêt de chacune des parties, en effet, un conflit n’est jamais quelque chose de bon pour l’entreprise ; notamment pour un groupe comme Inoplast, sous-traitant automobile et qui a particulièrement besoin de clients pour son développement. Ce genre de conflits ternit l’image de l’entreprise et les clients sont quelque peu tentés d’aller voir chez la concurrence.
M.Géry estime que la confiance salarié/délégué est une des clés si on se veut un délégué syndical efficace. En effet, sans la confiance des salariés que l’on représente, il est impossible d’assumer ce rôle car la direction ne prendrait pas les revendications du délégué au sérieux, et il ne serait pas suivi en cas de besoin. La confiance avec l’entreprise est également importante, la cohérence que la CFDT entretient sur les plans local et national serait, pour M.Géry, un avantage pour celle-ci.
L’entreprise est, selon M. Géry, ouverte au dialogue, « mais on est jamais d’accord », les négociations reposent donc, comme tous les délégués que nous avons interviewés se sont accordés à dire, sur une compréhension des positions de chaque partie, des ouvriers comme de la direction, c’est ainsi que les négociations peuvent aboutir à des résultats équitables. Le dialogue social, selon M.Géry, est d’ailleurs, la mise en avant des problèmes mutuels de la direction et des salariés. C’est à partir de cette base que les négociations sont faites.
Remerciements à toutes les personnes qui nous ont aidé à la réalisation de ce TPE.
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