Les relations avec les représentants syndicaux sont souvent tendus, mais n’entrent jamais dans une logique de conflit même si certaines situations exigent une fermeté : « Ça m’arrive, par exemple les employés ne voulait pas travailler le 21 décembre mais on a pas céder ils se sont mis en grève; ils ont pas été payés et ils ont perdu 80 euros. ». Les gens savent donc aussi où ils peuvent mettre la barre.
Le conflit n’est pas une bonne solution pour lui-même si il avouer devoir parfois y avoir recours, « On a jamais intérêt à être dans un conflit, quand on le fait c’est qu’on a pas d’autres choix, car un conflit on sait quand il démarre, on sait jamais quand il fini ou comment ça fini et donc ça coûte très cher surtout sur un gros site comme çà. » Il n’a jamais intérêt à aller au conflit « par contre je ne suis pas obsédé pour tout faire pour qu’il n’y ait pas de conflit, je ne veut pas faire du sociale a n’importe quel prix. Je fais tout pour qu’il n’y en ai pas car je considère que dans un conflit tout le monde y laisse des plumes, l’entreprise et le salarié. » Sa notion de conflit est par contre bien défini « Quand je dis conflit je parle de débrayage, car des conflits il y en a, on se prend la tête, on se confronte, il y a des vraies conflits où tout le monde sort dehors, de temps en temps des débrayages dans les ateliers d’une heure une demi heure pour m’embarrasser sur des sujets qu’ils veulent faire avancer et que je ne veux pas faire avancer, en générale je laisse continuer le conflit et à partir d’un moment je commence a intervenir. »
Le conflit est aussi une forme de contrôle : « C’est forcement une relation, c’est un peu comme les parents avec leurs enfants si vous voulez il faut montrer la ligne jaune et comme le personnel il essaye en permanence de la dépasser, cette ligne elle a une certaine épaisseur, on peut y aller jusqu’à un certain point mais au bout d’un moment il faut bien marquer des limites. » Par exemple « Les gens qui fument dans l’usine c'est le licenciement imédiat, les gens qui se tapent c'est pareil. »
Les techniques de locution changent selon la situation : « Il y a des techniques, puis il y du bon sens, de l’expérience (il y en a besoin pour une usine de cette taille là), la première chose c’est l’écoute, ça veut pas dire dire oui mais plutôt comprendre ce que les gens demandent, moi je pratique beaucoup l’humour pour désamorcé des attaques sauvages ou parfois un peu violente. Soit on réagi tout de suite avec ses tripes ce qui serait plutôt ma façon naturelle de le faire soit on réagi avec l’expérience et l’âge et là on peut pratiquer l’humour et ça déstabilise. » Selon les personnes : « Vous avez des hommes et des femmes en face de vous qui ont leurs tripes, leurs histoires, leurs préoccupations, qui ont eux un problème la veille chez eux. » Donc si on n ’essaye pas de s’adapter c’est impossible, c’est ingérable.
Remerciements à toutes les personnes qui nous ont aidé à la réalisation de ce TPE.
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